Il était une fois au pays du curcuma. Avant que la plante parfum l'eau. Une jeune fille d'environ 16 ans, se promenait dans la forêt sombre d'Inde. Elle tomba nez à nez avec un tigre du Bengale. Pétrifier par la peur, elle ne put s’enfuir. Pourtant le tigre ne l'attaqua pas. Quelle étais cette lueur dans ces yeux jaunes ? Le tigre bondit... pour le lécher ! Elle fut tellement surprise quelle vu le reflet du soleil dans les yeux du tigre. Le félin et Rajani se levèrent, le tigre parti dans les profondeurs de la forêt, elle le suivit. Il l’emmena dans une magnifique terre sauvage où 5 cascades se rejoignaient. Rajani plongea dans l'eau bordée de bouton d'or en fleur. Bengani plongea lui aussi parmi les cascades. Ils jouèrent pendant des heures. Ils s'amusèrent tellement ensemble parmi les lueurs du soleil qui traversaient les feuillages garnis. Il était temps de renter mais ils s'entendaient tellement bien. Il était temps de dire « Namasté »*. Mais en partant chez elle

une ombre qu'on apercevait à peine parmi la lumière. L'ombre se déplaçait aussi sagement que Gandhi.

Rajani rentra enfin chez elle, sa famille était très inquiète pour elle, mais ce que sa famille n'avait pas vu c'est qu'un gros tigre la suivait. Lorsque son père le vit il ferma la porte d'un coup sec, pris son fusil et en trouva la fenêtre pour tirer sur le tigre. Bengani parti se réfugier derrière un arbre, l'enfant vit qu'il boitait et le dit à son pita :
- « Tant mieux, je vais l'achever.
- «  Même blésé, il peut te tuer, c'est trop dangereux ! » Dit la mère de la fillette.
Le père la poussa et sortit dehors. Rajani prit le fusil et dit à son pita qu'elle aime se tigre. Elle alla voir Bengani avec le fusil pour repousser son père. Puis Rajani rassura le félin, expliqua à sa famille qui ne voulait toujours pas que le tigre s'approche de leur maison. Elle soigna le tigre qui se rétablit rapidement. De temps en temps elle réessayait une approche furtive de la maison avec son compagnon qu'elle voyait tous les jours. Mais ça ne fonctionnait jamais. Jusqu'à ce jour où sa mère lui dit :
- « Tu l'aimes ce monstre mais il ne doit pas être si monstrueux que ça puisqu'il ne t'a toujours pas mangé. Moi et ton père en a parlé hier soir, il peut s'approcher de la maison, mais ne pas y rentrer, si le bébé est dehors il retourne dans la forêt.
- Merci mam, tu as entendu Bengani, il faut que tu respectes les règles. »

Les années passèrent, le calme restait.

Un jour, Rajani suivait de près Bengani qui venait de s’échapper. Le tigre l’emmenait vers un lieu fantastique

(du moins, c’est ce qu’elle espérait).Rajani appelait sans relâche Bengani, qui refusait de s’arrêter. Au moins 20 appels après, Bengani s’arrêta enfin. Rajani leva les yeux, et vit un lieu, tellement ce soleil la frappait dans les yeux, qu’elle ne sut regarder au plus loin de ce lieu paradisiaque. Là, devant elle, se dressa une culture sauvage. Mais de quoi ? On voyait du vert, du rouge, et aucune touffe de blé à l’horizon. Quel était ce lieu imaginaire où elle venait d’atterrir ? Bengani jouait avec des papillons qui passaient, de droite à gauche. Parmi des arbres de plus de 20 m de haut, se hissaient des boutons d’or, des coquelicots, mais pourtant, quelle était cette plante ? Voir un ciel bleu, ces plantes… Bengani avait l’air de connaître cet endroit. Le tigre plongea alors dans un torrent caché par de grands buissons. Rajani prit une poignée d’herbe tendrement verte de ce champ. Et, pouff … !

Rajani avait soif, et bu de l’eau, justement, pensant que cette plante avait du goût, la jeta dans l’eau et prit une goutte dans sa gorge. Là ses yeux pétillaient d’envie de recommencer. Elle voyait que ça ne dérangeait pas son ami, le tigre Bengani. Et si elle était tombée sur une découverte qui allait changer le monde ? Bengani poussa un rugissement, Rajani courut vers lui. Elle vit dans les grands yeux jaunes du tigre, un regard pétrifier, Rajani eut peur, se pinça pour vérifier qu’elle ne rêvait pas. Le tigre avait l’air d’avoir peur, pensant qu’elle révèlerait ce sujet au grand publique. Rajani avait compris, voici le lieu de naissance de Bengani ! Elle lui adressa un sourire qui voulait tout dire. Le tigre lui adressa un nouveau rugissement, mais différent. Au lieu de dire : Rara.., il dit : Tééé. Rajani avait trouvé le nom de cette découverte, THE.

Cette zansi** Rajani ne ferma pas l’œil, elle repensait à ces champs de thé. Puis elle eut le déclic, il lui fallait travailler et elle venait de trouver son travail. Elle fit connaître le thé à tout le village et se fit un peu d'argent, mais ce n'était pas suffisante pour en faire son métier. Elle déclinait la nouveauté en ajoutant des fruits et des fleurs séchées. L'apprentie avait maintenant 11 variétés de thés différentes. Malheureusement, d'après ses calculs, il lui fallait encore 4 variétés de thés. Bengani montrait à son amie une bai jaune, délicieuse. Rajani la fit sécher et la mélangea au thé. Puis elle eut l'idée d'ajouter des zestes de citron. Elle essaya avec du curry mais sans succès. La fillette avait 13 variétés de thés. Ce n'était pas simple d'agrémenter du thé. Quand Boum ! Rajani se tapait la tête. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt. Elle courut ramasser des boutons d'or qui bordent la rivière où les cinq cascades se rejoignent. Elle va si baigner très souvent avec le tigre. Puis elle cueillit des orchidées jaunes, sa fleur préférée. Elle avait maintenant toutes les variétés de thés. Elle eut un grand succès au village. Malheureusement les villageois avaient fait tous leurs stocks pour 1 an après cela. Elle partit à Mumbai, une grande ville pour vendre son produit. Le succès fut énorme. L'enfant n'avait plus de thé pour encore un mois d'autant plus que la nouvelle se fit connaître dans tout le pays, le continent et même le monde ! Le félin aida l’adolescente à planter des nouveaux plants de thé. Ils mirent plusieurs années à pousser mais après les thés traversèrent les océans, les montagnes et les déserts. Rajani était aidé parti trois employés plus Bengani. Le thé était vendu dans de jolis sachets jaunes, comme les yeux du félin.

Depuis la lettre que Rajani avait reçue depuis à peine quelques jours. Ce très cher Henri, douée en tout d’après sa lettre n’allait pas tarder à arriver, du moins son avion n’allait pas tarder à atterrir.

Elle attendit à l’aéroport son premier grand fan. Soudain, il arriva en plein milieu du halle d’entrer, l’air dépayser. Il avait préparé son petit panneau : THE. Rajani le reconnu immédiatement et courut lui dire bonjour. Pourtant, arriver, elle fut timide, comme si son entrainement chez elle devant son miroir n’avait pas suffi. Henri ne pouvait pas trop l’aidé : il ne parlait qu’anglais. En arrivant à la propre maison de Rajani, il fut énormément surpris par Bengani. En allant se coucher, Henri sortit de son panier : un magnifique portrait de tigre. Rajani l’embrassa pour le remercier. Henri se glissa dans la chambre de Rajani, et on ne sut jamais se qui c’était passer cette nuit-là ! Mais nous sommes sûr que cette nuit-là, Henri décida de rester pour toujours aux côtés de Rajani.

Un matin Bengani ne fut pas au rendez-vous pour récolter le thé. Les amoureux partirent donc seuls. Quand le félin arriva à toute allure, il prit Rajani sur son dos et l'emmena dans la jungle. Il s'arrêta devant le buisson contenant les baies jaunes. Rajani vit trois boules de poils derrière, Bengani était papa ! Le tigre avait une excuse pour ne pas venir ce jour-là. Plus tard dans la matinée, lorsque les deux tourtereaux récoltaient encore du thé, Henri s'écria :
« Le premier thé que tu as vendu, je crois que je lui ai trouvé un nom digne de sa renommée : LE THÉ DU TIGRE ! »

* Namasté : Je m'incline devant vous. Formule de politesse pour dire bonjour, au revoir, bienvenue...

** zansi : la nuit