Histoire de l'hiver 2014

LA LEGENDE DES FALAISES

       Pinki a 12 ans. Il est le fils du vétérinaire du zoo de Taronga à Sydney. On peut y voir des ornithorynques par milliers. Pinki, lui préférait les kangourous. Son dernier ami le koala, Alaok, était un jeune mâle de Tasmanie. Sa flyer, la femelle du kangourou, est blanche, elle s'appelle Ivoire, elle est née dans le zoo. Quand son père lui annonçait l'arrivée d'un nouvel animal, il sautait au plafond. Même si ces animaux ne lui appartenaient pas, c'était un peu leur père adoptif.

        Pinki, un matin habituel, faisait le tour du zoo pour admirer les animaux chaque jour de l'année.  Arriver à l'enclos d'Ivoire, il ne vit rien. Ce n'était pas le brouillard qui le gênait. Mais l'animal avait bel et bien disparue. Il courra chercher son père, déjà prêt à attraper un singe pour soigner sa patte. Le vétérinaire lâcha ses outils et courut à l'enclos vide. La cage fut fouillée de fond en comble. Le kangourou était décidément disparu.

           Pinki devait retrouver son kangourou à tout prix. À n’importe quel prix d'ailleurs. Sur ce coup-ci, il devait agir seul, ou avec un peu d’aides. Il devait jouer le superman de cette aventure. Une aventure qui... ? Qui ferait quoi ? Enfin bref, de toutes les tempêtes qu’il allait affronter, Pinki serait fière, ou pas... Donc il était décidé à partir avec son fidèle bras droit : son koala !!!

           Il prit du pain (sans nutella, quel supplice) et des feuilles d’eucalyptus. Son kangourou n’était pas aller très loin d’après son collier émetteur, mais géographiquement, c’était autre chose. Pour y parvenir il devait passer une jungle, traversé un désert, et bordé la mer.

           Son koala et lui partirent donc vers la jungle, cette jungle notamment connue pour ces jaguars et ses pandas roux par centaines.  À première vue, rien ne choquait, à part des lianes et des hauts arbres. Intégrant cette jungle on distinguait les cris de singes et de toucans. On entendait les sangliers qui retournaient la terre, et les prédateurs qui entaient cette jungle. À un moment, un jaguar sortit des buissons et commença à les menacer, mais comme-si le panda roux au-dessus de leur tête cherchait à les aider : il leur fit signe de les suivre. Le jaguar s’était cogné dans un arbre, et en était assommé. Juste le temps qu’il fallait à Pinki et son koala pour quitter la jungle. Bien sûr, il ne le ferait pas avant de remercier leur cher et tendre panda roux qu’ils surnommèrent « Yang » à cause de sa tache de naissance.

            La suite n’allait pas être facile elle non plus. Il fallait traversé le grand désert de sable. Là-bas, traînaient des braconniers à la recherche de serpents, et des voleurs de bijoux en quête de pierres précieuses. Sans parler de la chaleur qui y régnait. Pourtant, Pinki n’allait reculer devant rien face aux menaces. Il était prêt à tout pour retrouver son ami le kangourou.

           Cela faisait des jours et des jours qu’ils marchaient dans ce désert, le trajet n’était pas long, mais les ampoules et la fatigue atteignait les deux compagnons. Et les ralentissait à coups de cravaches et de fouets. La chaleur n’allait pas les aider également. Un malheur s’acharnait sur eux, puisque l’eau se faisait rare, la nourriture également, et la fatigue montait, montait.

           Un jour, lors d’un rêve, Pinki vit son kangourou partir, et lui se réveillant en sursaut, mais il vu l’avenir : il était vieux et sans amis, il avait échoué. Toutes hypothèses, pour lui, devaient être conservées, mais celle-ci, c’était différent. Il ne pouvait pas penser à un monde sans lui, un monde sans ce kangour.

          Après avoir traversé un désert sans fin, il arriva en bord de mer où il dut prendre un bateau pendant toute une matinée. Descendu du bateau, il ne lui restait que quelques pas à faire pour arriver à une étrange falaise.
Près de là des milliers de kangourous étaient regroupés. Ils parlaient entre eux de choses sûrement très sérieuses vues leurs têtes. Ivoire était simple à trouver. Elle était avec une très petite malle un peu blanchâtre lui aussi. Mais la discussion, n'avait pas l'air sérieuse. Le flyer rigolait à tout bout de champ. Alaok était un peu jaloux du succès du petit kangourou auprès d'Ivoire. Lui n'avait jamais réussi à l'amuser autant, pourtant ils se connaissent depuis toujours. Pinki, lui, ne se préoccupait ni du kangourou, ni de l'humeur d'Ivoire et ni de ce qui allait se passer. Il courait à toute allure vers son kangourou. Mais il fut vite arrêté par les kangourous qui n'avaient jamais vu d'humain à un tel rassemblement. Mais Ivoire courait aussi auprès de Pinki. Ils étaient si heureux de se retrouver mais où étaient- ils ?

           Pourquoi tant de kangourous? Ivoire dit à Pinki que les kangourous étaient là car ils attendaient l'éclosion d'une fleur très rare, une raison. L'un des trois spécimens au monde. Ça c'était une raison pour partir. Mais il y avait aussi une raison pour revenir : l'amour du zoo.
Un matin Pinki fit son tour habituel des enclos. En passant à l'enclos d'Ivoire il la trouva plus grosse que d'habitude. Il alla chercher son père qui comprit immédiatement. Elle n'avait pas grosse, elle avait juste rempli sa poche de petites surprises. Un bébé kangourou blanc est un bébé koala qui ressemblait à Alaok. Ivoire et ? était les parents d'un kangourou à leur couleur. Et Alaok était papa d'un koala frigorifié par la plus de la nuit. Deux familles étaient formées pour deux fois plus de bonheur.